Comment rééquilibrer son alimentation selon sa nature ?
Pour rester en bonne santé, et conserver toute sa vitalité et son énergie, il est nécessaire d’avoir un tempérament équilibré ou de rééquilibrer sa nature corporelle par son alimentation. La médecine traditionnelle persane dresse donc un tableau de quatre tempéraments correspondant à une combinaison chaud-froid et humide-sec, et classifie aussi les aliments selon leurs qualités propres sur l’axe chaud-froid et sec-humide.
Rééquilibrer son alimentation selon la médecine traditionnelle
La notion de chaud et de froid dans la nourriture et l’équilibre à trouver entre les aliments est au cœur de la médecine traditionnelle persane, mais se retrouve aussi dans la médecine ayurvédique et la médecine traditionnelle chinoise. Elle n’a rien à voir avec le fait de les manger cru ou cuits mais avec la nature intrinsèque de cet aliment et son apport énergétique à la nature du corps de chaque personne.
Chaque personne se caractérise par deux tempéraments, son tempérament inné et son tempérament « présent » qui est le résultat des impacts de son mode de vie sur ce tempérament inné, à un moment donné.
Le Tempérament inné: est le tempérament de la personne basé sur les caractéristiques héréditaires et la composition corporelle. L’un des facteurs déterminants le tempérament d’une personne est le groupe sanguin. Par exemple, les groupes sanguins O et AB correspondent plutôt à tempérament « chaud » et les groupes sanguins A et B correspondent plutôt à un tempérament « froid » (ceci est lié au tempérament inné et n’affecte pas le tempérament présent).
Le Tempérament présent est celui que la vie nous fait: mode de vie, habitudes alimentaires, changements de climat, maladies, stress… etc, c’est-à-dire toutes causes pouvant éloigner la personne de son tempérament inné. Ce tempérament est susceptible de changer à chaque instant sous l’action de facteurs internes et externes.
Chaque région géographique présente des caractéristiques propres qui affectent le tempérament inné et actuel. Par exemple, le climat en France est plutôt froid et humide, ce qui a un impact sur le tempérament «sanguin» (chaud et humide).
Pour pouvoir mieux rééquilibrer son alimentation, il faut bien connaître son tempérament.
La théorie des tempéraments n’est pas incompatible avec la médecine moderne
On peut penser que cette classification du corps et des tempéraments est à reléguer aux temps antiques et qu’elle manque de rigueur scientifique, or il ne faut pas oublier que la médecine traditionnelle est également scientifique. Il s’agit, en fait, d’un autre vocabulaire pour exprimer, intuitivement, des réalités objectives parfaitement discernées par la médecine traditionnelle.
À cet égard, les quatre qualités des tempéraments (chaud, froid, humide et sec) peuvent être expliquées par la médecine moderne. Ainsi, la chaleur et le froid sont à relier, tout à la fois, à la thermorégulation hypothalamique, au maintien du métabolisme de base, au système neuro-végétatif (adrénaline/acétylcholine), à la régulation de l’équilibre acido-basique ; alors que l’humidité et la sécheresse sont fonction de l’état d’hydratation des compartiments extra- et intracellulaires (exemple, la déshydratation liée à l’âge).
L’énergie générée est mesurée par le taux métabolique de base. Le métabolisme basal est lié, notamment, au travail de la glande thyroïde. Une personne ayant un métabolisme de base supérieur à la normale, sera considérée comme ayant un tempérament « chaud » et une personne ayant un métabolisme de base inférieur à la normale sera considérée comme ayant un tempérament « froid ». Au milieu des deux, le tempérament est dit « équilibré ».
Tout médicament, aliment, agent externe ou toute réaction qui provoque l’élévation de la glande thyroïde est « chaud » ; et s’il provoque la chute de la glande thyroïde, il est dénommé « froid ». Lorsqu’une grande quantité d’eau s’est accumulée dans les cellules du corps, la personne est considérée comme un tempérament « humide ». Si une quantité importante de minéraux et de sels s’est accumulée, on parle de tempérament « sec ». Concernant les types de tempéraments, il convient de mentionner l’activité du système neuro-endocrinien, qui est composé de glandes endocrines et du système nerveux du corps. Selon les théories de la médecine traditionnelle, les deux sont très étroitement liés, et contrôlent toutes les fonctions vitales et les réactions chimiques du corps par leurs hormones et interactions. Plus ces réactions chimiques sont rapides et intenses, plus la quantité de chaleur générée est importante, ce qui équivaut à la prédominance des états chauds.
Comment connaître son tempérament ?
La détermination de son tempérament n’est pas une chose aisée et relève, pour être la plus exacte possible, d’un médecin formé à la médecine traditionnelle mais il existe des principes généraux permettant de mieux se connaître.
Dix indicateurs pour identifier son tempérament :
1. Forme physique : force physique et température des différentes parties du corps (poignet par exemple)
2. Stature et taille globale du corps : maigre, gros et musclé, grand avec une prédominance de masse grasse
3. Cheveux : Densité des cheveux, épaisseur, taux de croissance, couleur des cheveux
4. Couleur de peau : lorsqu’elle n’est pas affectée pat des facteurs externes comme la maladie ou la température ambiante
5. Sommeil et veille : durée du sommeil pour chaque personne, sentiments au réveil (joie ou ennui)
6. Rythme d’activité : vitesse de travail (rapide ou calme), changement ou stabilité de décision
7. Caractéristiques et apparence des excrétions : salive, sueur, sécrétions nasales et pharyngées, urine, matières fécales
8. Dimension des parties du corps : cage thoracique, membres, articulations, veines, vitesse du pouls
9. Réaction du corps à l’alimentation, à la température ambiante (chaleur, froideur, humidité, sécheresse)
10. Caractéristiques du comportement : trait de caractère dominant chez chaque personne
Rééquilibrer son alimentation selon la médecine traditionnelle
La notion de chaud et de froid dans la nourriture l’équilibre à trouver entre les aliments est au cœur de la médecine traditionnelle iranienne, mais se retrouve aussi dans la médecine ayurvédique et la médecine traditionnelle chinoise. Elle n’a rien à voir avec le fait de les manger cru ou cuits mais avec la nature intrinsèque de cet aliment et son apport énergétique à la nature du corps de chaque personne.